Le stress et l’anxiété sont les principaux ennemis du sommeil. Pensées agitées, ressasser les événements de la journée, peur de ne pas trouver le sommeil : tout cela active le système nerveux sympathique, empêchant la détente. Pratiquer la pleine conscience, faire des exercices de respiration et tenir un journal avant de se coucher aident à « déconnecter » l’esprit. Si vous n’arrivez pas à vous endormir pendant plus de 20 minutes, levez-vous, faites une activité calme (lecture, étirements), sans allumer de lumière vive, et retournez vous coucher dès que vous vous sentez somnolent.
Le sommeil influence le poids. Le manque de sommeil augmente le taux de ghréline (l’hormone de la faim) et diminue celui de leptine (l’hormone de la satiété), ce qui entraîne une suralimentation, notamment en glucides. La production d’hormone de croissance, responsable de la combustion des graisses et de la restauration musculaire, diminue également. Les personnes qui dorment moins de 6 heures ont trois fois plus de risques d’être obèses. Un bon sommeil est un régulateur naturel de l’appétit et du métabolisme.
Un sommeil de qualité renforce le système immunitaire. Pendant le sommeil, les lymphocytes T sont activés et des cytokines sont produites, des protéines qui combattent les infections. Le manque de sommeil réduit les défenses immunitaires, rendant ainsi une personne vulnérable aux virus et aux bactéries. Des études montrent que les personnes qui dorment moins de 7 heures ont trois fois plus de risques d’attraper un rhume. Le sommeil est la meilleure prévention en période d’épidémie.
Le sommeil est essentiel à la santé mentale. Le manque chronique de sommeil augmente le risque de troubles anxieux, de dépression et d’instabilité émotionnelle. Le cerveau qui n’a pas traversé la phase REM ne peut pas traiter les émotions, ce qui entraîne une accumulation de stress. Un sommeil de qualité améliore l’empathie, la tolérance et la capacité à faire face aux difficultés. Il ne s’agit pas de « temps perdu », mais d’un investissement dans l’intelligence émotionnelle.
Si les troubles du sommeil durent plus d’un mois, consultez un médecin. L’insomnie, l’apnée, le syndrome des jambes sans repos et la narcolepsie nécessitent un diagnostic et un traitement. Évitez l’automédication avec des somnifères : ils masquent les symptômes, mais n’en résolvent pas la cause. Améliorez votre hygiène de sommeil et votre mode de vie, et, si nécessaire, consultez un professionnel. N’oubliez pas : dormir suffisamment n’est pas de la paresse, mais une condition nécessaire à une vie saine, productive et heureuse.