Voitures japonaises : une philosophie de fiabilité, d’économie et d’accessibilité

par Amélie Simoneau

Publicité

Les voitures japonaises sont idéales pour les pays aux infrastructures instables, comme la Russie et la CEI. Elles sont peu exigeantes en carburant, supportent bien le gel (grâce à des systèmes de chauffage et de préchauffage efficaces) et leurs suspensions sont conçues pour les routes en mauvais état. Ce n’est pas un hasard si, sur le marché secondaire du pays, les voitures japonaises d’occasion sont plus valorisées que leurs homologues européennes.

Cependant, l’industrie automobile japonaise présente aussi des faiblesses. Pendant longtemps, le design était inférieur à celui des voitures européennes : les voitures étaient fonctionnelles, mais sans prétention. Les intérieurs étaient économes en matériaux et en finitions. Le dynamisme et le contrôle étaient souvent sacrifiés au profit du confort et de l’économie. Mais aujourd’hui, la situation évolue : Mazda, avec sa philosophie « Jinba Ittai » (le cavalier et le cheval ne font qu’un), crée des voitures parmi les plus agréables à conduire de sa catégorie, tandis que Lexus a radicalement transformé son design et s’est imposée comme une référence en matière de finition.

L’électrification représente un défi pour les Japonais. Tandis que Tesla, Volkswagen et les marques chinoises progressent à grands pas, Toyota et Honda misent depuis longtemps sur les hybrides et l’hydrogène. Mais aujourd’hui, ils rattrapent activement leur retard : Toyota bZ4X, Honda e:Ny1 et Nissan Ariya sont de nouvelles voitures électriques créées de toutes pièces, et non basées sur des plateformes essence. L’avenir nous dira si les Japonais sauront réitérer leur succès dans la nouvelle ère.

Sur le marché de l’occasion, les voitures japonaises sont parmi les plus liquides. Elles sont achetées pour leur fiabilité, leur faible coût d’entretien et la disponibilité des pièces détachées. De nombreux modèles sont faciles à restaurer, même après des accidents graves, grâce à la simplicité de leur conception et à un vaste choix de pièces détachées. Pour les débutants en sport automobile, les voitures japonaises (par exemple, la Nissan 240SX, la Toyota Supra, la Honda Integra) constituent une base idéale pour le tuning et le drift.

En conclusion, l’industrie automobile japonaise est une philosophie du « casson » (« faire bien »), où l’essentiel prime sur l’esthétique. Les voitures japonaises sont destinées à ceux qui apprécient la praticité, la tranquillité, l’économie et la confiance en l’avenir. Elles ne se vantent pas : elles travaillent, tout simplement. Année après année, kilomètre après kilomètre. Et c’est là leur principal atout.

Może Ci się spodobać